Pic'Art de l'Assoumière d'Anne Cillon Perri
En bute à l’inférence de la zone
Les vents jouent sur le silence
Un concerto dont rien de concret ne peut se tirer
A part la bile noire du triste violon
Au vrai
La mort n’est plus ce qu’elle était
C’est pourquoi la vie se vit
A la hâte comme au cinéma
La rue transpire
Comme un étudiant
Qui a oublié sa leçon
Et peine à s’en souvenir
Elle pisse soudain
Comme un libertin
Et fonde de grandes espérances
Dans l’absinthe et le cannabis
Le mois d’août cogne toute sa hargne
Sur le tarmac de la joie
Et s’amuse à fond
Avec les regards distraits
Que vient faire le soleil dans ces jeux d’enfant
Seul le chagrin le sait
Le jour a sommeil ce matin d’été
Et pâture dans l’écœurement un fantasme idiot
Les draps ne diront jamais assez clairement
Le souvenir puissant des vertiges vespéraux
Ni l’orgasme rapide des appels téléphoniques
Ni la joie d’écrire le verbe aimer
Les yeux bandés
La ville tâtonne dans le silence de la peur
Tandis que l’orage exténué éternue d’impatience
Et piaffe d‘agacement
Dès lors qu’au quai du désir
L’alphabet du doute se laisse saisir
La vie des femmes se fait plus secrète
Et plus mystérieuse
Dans la rigole où toussote le torrent
Le vent passe sur un condom fleurant les fruits
Et la prudence à peine voilée
C’est cela la chanson en vogue
Sans égards protocolaires
Un vent pouilleux passe
Au carrefour d’une joie incertaine
Pour ne pas déconstruire le logos
Mais que vient faire le soleil dans ces jeux d’enfant
Dont la virulence émascule l’aurore
Pour d’autres hardiesses insoupçonnées
Rien ni personne ne le dira sans doute
Il convient hélas de se cacher quand même
Pour donner concordance
A la grammaire de ce jeu
Où la tautologie du fiasco n’émeut personne
1. 23/03/2011
Tu fais de ces métaphores, la rue qui transpire, c'est trop bien dit, quelle inspiration !
2. 27/08/2009
bonjour des jolies mots aux iles de la poésie
amitié bonne journée
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